- brain-trust
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• 1933; angl. amér. brain trust « trust du cerveau », nom donné à l'équipe d'intellectuels et de professeurs dont s'entoura F. Roosevelt♦ Anglic. Petite équipe d'experts, de techniciens, etc., qui assiste une direction. Des brain-trusts.brain-trustn. m. (Anglicisme) Groupe de chercheurs, de spécialistes, qui sont chargés de seconder une direction. Des brain-trusts.⇒BRAIN-TRUST, subst. masc.A.— HIST. Équipe d'intellectuels dont s'entoura F. Roosevelt en 1932-33.B.— P. ext. ,,Groupe de conseillers chargé de promouvoir, de renforcer, d'aider l'action d'un individu ou d'une entreprise`` (LEMEUNIER 1969). Le brain-trust de l'état-major de la défense nationale (Paris-Jour, Les Lecteurs écrivent, 19 févr. 1937) :• 1. ... ses services de Dusseldorf (à. M. Middelhausse) affirmaient, cet après-midi, qu'ils avaient eu simplement des contacts avec M. Hans Fritsche, ... mais que ce dernier ne faisait pas partie du brain-trust.Le Figaro, 16 janv. 1953, p. 3, col. 2.— P. anal. :• 2. ... Boisrobert, devenu l'homme de confiance du cardinal, lui proposait des scénarii qu'il exécutait ensuite, ou faisait exécuter. C'est lui qui imagina, vers 1634, de constituer l'Académie, et Richelieu le laissa s'occuper de toute l'organisation. Il eut l'idée d'inviter Pierre Corneille à faire partie de son braintrust, en 1635, avec Colletet, Rotrou, de l'Étoile et lui-même.BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, p. 126.Rem. 1. Attesté dans Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. et ROB. Suppl. 1970. 2. Brain- sert à former d'autres composés, p. ex. brain-drain, subst. masc. Expatriation vers les États-Unis d'intellectuels attirés par de meilleures conditions de travail et de rémunération; brain-storming, subst. masc. Travail en équipe consistant à susciter, à mettre en commun et à confronter les idées de chacun (cf. GILB. 1971).PRONONC. ET ORTH. :[
]. Au plur. des brain-trusts. On peut trouver braintrust en un seul mot (supra ex. 2).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1937, 19 févr. (Paris-Jour).Anglo-amér. brain-trust composé des mots angl. brain « cerveau » et trust « confiance », d'où le sens de « ensemble de conseillers experts » (Webster's). L'expr. fut employée pour la première fois par un journaliste américain J. Kieran pendant la campagne électorale de 1932 pour désigner les conseillers du candidat F.-D. Roosevelt.STAT. — Fréq. abs. littér. :2.BBG. — CHEVRY (G.-R.). Le Lang. des techn. Déf. Lang. fr. 1969, n° 46, p. 22 (s.v. brainstorming). — GIRAUD (J.). Vingt termes contestés. Vie Lang. 1971, p. 493 (s.v. brainstorming). — MIMIN (P.). Les Travaux du comité d'ét. des termes techn. fr. Déf. Lang. fr. 1971, n° 58, p. 26 (s.v. brainstorming). — PAMART (P.). Infiltrations ou invasions. Vie Lang. 1969, p. 318 (s.v. braindrain).brain-trust [bʀɛntʀœst] n. m.ÉTYM. 1947, in Höfler; brain trust, 1933; mot angl. des États-Unis, « trust du cerveau ».❖♦ Anglic. Hist. Nom donné à l'équipe d'intellectuels et de professeurs dont s'entoura F. Roosevelt. — Petite équipe d'experts, de techniciens, etc., qui assiste une direction. || Des brain-trusts.1 (…) le groupe d'intellectuels qu'un journaliste a baptisé : Brain-Trust, le Trust du Cerveau (…) Roosevelt, gouverneur de New York, s'est lié avec un certain nombre de professeurs de l'Université de Columbia; devenu Président, il a fait de ces professeurs des sous-secrétaires d'État (…)A. Maurois, Chantiers américains, II, p. 69-70.2 (un personnage parle) il est devenu ingénieur et enfin P.-D. G. (…) d'un brain-trust spécialisé dans l'engineering (…)Hervé Bazin, Cri de la chouette, p. 26.
Encyclopédie Universelle. 2012.